Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tokyo en famille
Archives
6 octobre 2008

keitai shosetsu

Je sais maintenant ce que font les Japonais , la tête courbée dans les transports au-dessus de leurs téléphones portables. Jouent-ils ? Certainement . Envoient-ils des SMS ? Sans nul doute. Surfent-ils sur le net ? Assurément. Mais encore.... ils lisent.  Et pas seulement les dépêches du jour. Non, des romans entiers, qu'ils auront téléchargés via internet sur leurs mobiles. 
Les portables nippons étant très performants, ils  jouent à plein leur rôle de lecteur de contenus lors des heures de transports. Et il y a là un véritable marché.

Keitai = téléphone portable.

Shosetsu = roman/nouvelle.


keitai shosetsu = roman ecrit et lus sur mobiles.


Romans numériques, romans mobiles donc, parfois écrits à plusieurs mains. Roman interactif aussi. Le dernier en date, Koizora, vient de paraitre en librairie mais a déjà été lu par plus de 25 millions de Japonais.

En 2007, trois romans écrits pour être lu sur un téléphone s’inscrivaient en tête des meilleures ventes. Sur les 10 titres les plus populaires en 2007, la moitié étaient des keitai shosetsu ces romans d'abord «diffusés» sur téléphone cellulaire, avant d'être vendus sous forme imprimée. Depuis 2000, plus d'une soixantaine de keitai shosetsu ont été publiés sous forme de livre, d'autres ont été adaptés en manga ou même en film.
Le livre en tant qu'objet est-il amené à se raréfier ? Transporterons-nous bientôt nos bibliothèques sous forme numérique, comme on écoute de la musique sur nos i-Pod ? Voilà peut-être une solution aux lourds cartables que portent nos enfants matin et soir ? ;-/
Le dit-progrès ne semble pas porter atteinte à l'écriture ni même à la lecture, puisque lectorat il y a. Mais alors, qu'en est-il de la littérature ?
Les  keitai shosetsu ne passent pas en effet pour être de grandes oeuvres littéraires. « Compilation de phrases insipides, style peu affirmé voire vulgaire, intrigues cousues de fil blanc, abondance de dialogues interminables « : telles sont  les principales critiques essuyées par cette nouvelle  production littéraire qui ne rencontre que mépris auprès des écrivains attitrés.

Ne lisant pas le japonais, je ne peux pas me prononcer sur la qualité de ces romans, même si j'ai un a priori plutôt négatif.  La seule lecture du synopsis de Koizora
ne me donne pas du tout envie de lire le ... comment dire ? roman ?

Si un jour je le pouvais bien-sûr !




Publicité
Commentaires
Tokyo en famille
Publicité
Newsletter
Publicité