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Tokyo en famille
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20 avril 2008

petits principes d'éducation

Inès m'a retrouvée ce matin, confortablement installée dans un fauteuil, une tasse de thé à la main, un livre ouvert posé sur les genoux. Elle s'est blottie dans mon grand gilet de laine, le corps encore tout endormi, a remarqué l'objet et a demandé que je lui en fasse lecture. Ce que je fis.

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(Un jeune adolescent aussi fougueux que rétif aux bonnes manières, va voir sa vie bouleversée lors d'une rencontre avec un maître de médecine. Usé à la pratique de la sagesse, cet homme de science se révèle rapidement un père pour ce garçon pétri de certitudes. Peu après le passage ci-dessous, le jeune homme devra affonter son oncle en duel, pour sauver son honneur. Voici quelques-uns des conseils du maître).

" - Ecoute-moi bien... Quand tu seras face à ton oncle, il te faudra garder un esprit calme comme un abîme profond, sans haine, ni peur, ni tactique, tel un miroir clair sur lequel tout se reflète... Il est crucial pour toi de ne pas fixer ton esprit sur les mouvements de ton adversaire, car si ta vue est tendue, ton regard sera brouillé. Si ton ouïe est tendue, ton oreille sera assourdie. Si tes réactions sont tendues, ta pensée sera obscurcie... C'est seulement lorsque l'esprit n'est nulle part qu'il peut étendre son envergure dans tout le corps en même temps, et que l'action juste s'impose alors d'elle-même...
- Maître, je vous en conjure...ne pourriez-vous pas plutôt me prodiguer un conseil...utile ?
- Si tu le souhaites je peux toujours t'enseigner la meilleure façon de mourir !
-Ne pourriez-vous pas plutôt m'enseigner la meilleure façon de rester en vie ?"

(Là, Inès s'est exclamé : "il est pas très courageux, lui !")

Un peu plus loin, le maître poursuit :

" - N'en conclus pas pour autant que ta victoire t'appartient. tu viens juste de découvrir le principe du "non-agir". C'est parce que l'essieu ne bouge pas que la roue tourne. C'est parce que l'eau ne s'oppose à personne que le couteau le mieux affûté ne peut la déchirer..."

Là, mère et fille entamâmes une conversation sur les chicanes de cour de récréation. Et sur leur enraiement... Où je réalisai à nouveau qu'Inès était pleine de bon sens et de réparti... Tant mieux !

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